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dimanche 31 août 2014
Relecture du diagnostic sur le logement et sa sociologie

La révision du PLU   souhaitée par la ville du Plessis-Robinson est précédée d’un diagnostic de l’état actuel de la Ville. Compte tenu des débats autour de la densification et la volonté non cachée du maire d’accroître encore significativement le nombre de Robinsonnais, une relecture du diagnostic s’imposait.

Une ville en développement

Alors que le nouveau SDRIF   n’était pas encore applicable et que le diagnostic essaye de faire croire que la future densité est imposée par ce document, force est de constater que la population a considérablement augmenté en 15 ans puisqu’elle est passée de 21 614 habitants (1999) à 28 324 (2014) alors même que l’objectif de la révision de 2011 était que la population passe en 2015 à 25 500 habitants. Il conviendra de s’en souvenir au moment de fixer des objectifs.

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Déclaration du Maire en 2013 à propos du SDRIF

À ce moment, les responsables de cette révision de PLU   garderont sans doute en tête les propos du maire qui soulignait, en 2013, au moment du débat sur le SDRIF   (il est vrai proposé par la région IDF dirigée par les socialistes) qu’il ne pensait pas que les Robinsonnais soient prêts à accepter un objectif de 250 logements par an.

Rappelons qu’entre 2006 et 2012, le rythme de croisière du Plessis-Robinson s’est établi à 338 logements par an.

Une ville qui se gentrifie

Si en 1999, employés et ouvriers représentaient encore 50% de la population, ils ne représentent plus qu’un petit tiers des habitants aujourd’hui. Cela s’explique essentiellement par le prix de l’immobilier au Plessis-Robinson et la création de nombreuses résidences de standing excluant les classes moyennes de la ville. Cette envolée des prix (qui se répercutent naturellement sur les commerces de proximité) est liée d’une part à la spéculation menée par la ville, d’autre part à son choix de ne pas maîtriser les prix de sortie des nouvelles opérations.

Le diagnostic pointe du doigt deux éléments complémentaires mais liés :

  • le desserrement de population (chaque ménage abrite 2,26 habitants en moyenne contre 3,2 en 1969)
  • la prédominance des logements de type T2 ou T3.

De ce fait, et comme nous l’avions démontré lors de la campagne de 2014, le Plessis-Robinson offre trop peu d’opportunités aux jeunes couples de s’installer durablement. Ce frein au parcours locatif / immobilier est l’un des enseignement majeur du diagnostic. Espérons que la révision du PLU   sera l’occasion de rompre avec cette politique immobilière élitiste.

La situation du logement social

Le diagnostic établit que « Le parc locatif social s’élève à 5 279 logements au 1er janvier 2013 soit environ 42,91 %, excédant ainsi le seuil des 25 % de logements sociaux imposé par la loi SRU ». Si le fait que le Plessis-Robinson excède le taux imposé par la loi SRU ne fait aucun doute, les chiffres concernant le logement social au Plessis-Robinson sont souvent soumis à controverse. Pour preuve en 2011, lors de la révision du PLU  , le document de diagnostic n’arrivait pas à statuer sur le nombre de logement sociaux entre l’analyse des techniciens et la vision politique des élus :

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Extrait PLU 2011 - Situation logement social

Le diagnostic préalable à la révision de 2011 avait donc été fait avec des chiffres contestés datant de 2005. Espérant que les chiffres donnés aujourd’hui sont ceux de 2014, l’écart significatif entre les 5 279 logements évoqués dans le document et les 4 242 logements sociaux indiqués par l’inventaire du parc locatif des bailleurs sociaux publié par la préfecture en 2012 est notable.

Comme pour de nombreux indicateurs, le taux de logement sociaux ne fait d’ailleurs sens qu’au niveau du quartier (le vrai, celui vécu par les habitants, voir l’analyse du diagnostic des quartiers). Notre propre diagnostic lors de la préparation des municipales de 2014 avait montré l’extraordinaire hétérogénéité du taux de logement social au Plessis-Robinson en fonction des quartiers comme en témoigne la carte ci contre.


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