
Tout va mieux entre Plessis et Clamart ... Les deux maires veulent du tramway mais l’un refuse d’en assumer l’entretien et l’autre refuse de le voir sur ses routes et préfère faire de fausses propositions intenables techniquement, légalement et écologiquement.
Tout va mieux entre Plessis et Clamart... sauf pour ceux qui veulent vraiment du tramway Antony-Clamart (TAC).
Philippe Kaltenbach rappelle cette semaine qu’il s’était impliqué, en tant que maire de Clamart, pour que le tramway Antony-Clamart (T10) ne s’arrête pas à l’hôpital Béclère mais que son tracé se poursuive jusqu’à la Place du Garde. En effet, sur ce tronçon, la RD2 se trouvant à deux fois deux voies de circulation, il était relativement aisé de procéder au prolongement du tramway en supprimant simplement une voie pour les automobiles.
Mais, le nouveau maire de Clamart revient sur cette décision et réclame désormais la mise en tunnel du tramway sur cette portion d’un kilomètre, ce qui conduirait inéluctablement à faire exploser le coût du projet et donc à son abandon sur l’ensemble du tracé. Déjà, cette décision a fait prendre un retard considérable au projet.
La raison invoquée serait la crainte de la saturation de la D2... De l’avis du conseil général, la suppression d’une voie de circulation sur cette portion de la RD2 n’aurait pratiquement aucune incidence sur la fluidité du trafic automobile.
A tout seigneur, tout honneur, c’est bien le maire du Plessis-Robinson qui avait le premier ouvert le bal.
Un tramway, aussi performant soit-il, a besoin d’être entretenu et il faut donc installer sur le tracé un Site de Remisage et de Maintenance (SMR). Le Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF) a donc retenu deux sites potentiels :
Pour le maire du Plessis-Robinson, vice-président au développement durable du conseil général, ce bout de forêt n’a pas d’importance et tout foncier disponible au Plessis-Robinson doit être "valorisé". Rendre possible le TAC ne serait donc pas un investissement assez important pour les Robinsonnais ? C’est en tout cas ce qu’il a affirmé lors de la réunion de concertation sur le TAC début 2013.
Ne pouvant en rester là, le jeune maire de Clamart, ancien aménageur du Plessis-Robinson, lie les deux marottes du maire du Plessis-Robinson : valoriser le foncier du Plessis et enfouir, coûte que coûte, la ligne électrique THT (Très Haute Tension). Comme l’indique le document du STIF, il propose de retenir l’emplacement du bois de Verrières et de "compenser" l’espace boisé en reboisant le foncier libéré par l’enfouissement de la ligne THT dans la forêt de Meudon.
Mais l’ex-directeur de la SEMPRO et jeune maire de Clamart se trompe : l’enfouissement d’une ligne nécessite la réalisation d’une tranchée d’environ 2 mètres de profondeur sur 8 à 10 mètres de large. L’impact sur le sol et le sous-sol est donc plus important que l’aérien :
Il n’est donc pas possible de planter des arbres sur le tracé de la ligne enfouie et sa proposition est au mieux absurde.
Bref, voici donc deux maires qui veulent du tramway, mais l’un refuse d’en assumer l’entretien et l’autre refuse de le voir sur ses routes et préfère faire de fausses propositions intenables techniquement, légalement et écologiquement.
Le plus "drôle" est que ces maires n’hésiteront pas, si le tramway finit malgré eux par s’imposer,à s’en arroger le mérite. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir aujourd’hui le maire du Plessis-Robinson faire croire qu’il a agit pour le T6 alors qu’il l’a combattu comme le rappelle Pascal Buchet :
Face à cette situation de blocage inacceptable, nous demandons :
Il est indispensable que le T10 se fasse le plus vite possible, qu’il aille jusqu’à la place du Garde et que tout soit fait pour permettre d’envisager un jour le raccordement aux autres axes de transports lourds.
L’ensemble des élus doit s’unir, indépendamment de leur couleur politique, pour favoriser le déploiement rapide de transports en commun écologiques. C’est notre responsabilité collective de répondre aux enjeux de santé publique, d’aménagement du territoire et de désenclavement du sud des Hauts-de-Seine.